samedi 18 octobre 2008

Quel avenir pour le PCF ? (contribution Pierre R.)

Le parti communiste doit-il se dissoudre ?

S’il le faisait, l’annonce toujours renouvelée de sa mort serait enfin vraie et tous ses ennemis, plus que jamais déterminés malgré son affaiblissement, lui bien établi, pourraient se réjouir comme d’ailleurs quelques uns de ses alliés qui penseraient pouvoir en tirer profit. Mais quelle est la place aujourd’hui du parti communiste, quel est son rôle ?

Ce qui distingue le P.C., c’est que c’est un parti bien ancré à gauche mais qui pourtant est prêt à affronter les écueils du pouvoir. Ancré à gauche, il le montre par ses prises de position, les orientations de la presse qu’il influence, son soutien sans faille aux mouvements sociaux et depuis quelques temps déjà aux mouvements de la société, les actions de ses élus, ses propositions de loi, mais aussi dans la forte corrélation qui apparaît dans les enquêtes d’opinion entre son électorat et l’ensemble des valeurs de gauche. Quant aux écueils du pouvoir ils les a connus à la libération en 1945 avec le général de Gaule comme à plusieurs reprises avec les socialistes à partir de 81.

Le P.C. est donc une composante de la gauche, aujourd’hui électoralement faible en moyenne : 5% aux dernières législatives, soit 1/10 des voix de gauche, dans un scrutin majoritaire qui lui est défavorable et à la suite d’une présidentielle qui l’était encore plus. Mais ce parti peut rassembler une majorité et même une large majorité (69% pour Alain Bocquet !) quand il a franchi l’étape du premier tour, dans des circonscriptions, des secteurs à majorité populaire, où il a depuis l’après-guerre montré sa capacité à gérer des municipalités et y défendre les intérêts des plus pauvres en même temps qu’une politique culturelle novatrice et riche. Il faut dire quels efforts ont été faits par le P.C. pour que ses militants, ses élus, ses différentes instances aient été capables d’intervenir efficacement dans la politique locale ou nationale du pays. Combien d’écoles de section, fédérale, centrale, de 1 mois, de 6 mois, d’un an pour amener des gens issus des classes populaires à être au niveau (avec d’autres objectifs bien sur !) de ceux qui en face avaient appris tout cela ... naturellement dans leur milieu d’origine. C’est avec ces efforts que le P.C. a pu devenir effectivement un parti de pouvoir et d’en avoir les moyens puisqu’il a eu jusqu’à 140 députés. Le nombre et la formation de ses militants ont bien diminué aujourd’hui et, à peu près à la mesure de son score électoral, il n’y a que 16 députés communistes ou apparentés, mais c’est plus que les verts et le modem réunis... les médias nous le font bien oublier !

Au regard de ces réalités de l’opinion exprimée par les français, non, le parti dénommé « parti communiste français »n’a pas de raisons de se dissoudre, il a un rôle spécifique identifiable, une place faible mais reconnue et de ce fait, ses alliés, ses voisins de gauche auraient tort de ne penser qu’à bénéficier de cette disparition : ils pourraient bien récupérer quelques voix mais c’est la structure politique de la France qui serait effectivement changée, la gauche affaiblie. Du point de vue des valeurs présentes dans son électorat, les verts ne sont pas en ce moment très éloignés du P.C.F, mais leur popularité globalement plus faible ne présente pas les points forts associés à une composante sociologique et une histoire qu’on trouve avec le P.C.F.

Pour ceux que cela concerne, la question se pose alors : puisque le P.C. ne doit pas disparaître, comment ce parti peut-il augmenter sa capacité à changer la société pour qu’y soient plus présentes les valeurs qu’il défend et dans lesquelles se reconnaît une partie du peuple de gauche ?

Pourquoi ce parti n’est-il pas plus fort ?

Aujourd’hui, c’est peut-être justement qu’il s’appelle communiste et pour un certain nombre de gens, c’est un handicap. Victoire sans aucun doute de l’adversaire de classe, poids de l’histoire du monde aussi et conséquences des fautes ou insuffisances passées et présentes de ce parti lui même. Conséquence aussi de ce que le P.C. de ces années d’après l’URSS n’a pas, et n’a même pas essayé de faire la part des choses, ce qui était à retenir (à faire ou ne pas faire) de l’expérience qui se terminait.

Mais cela ne suffit pas pour comprendre la faiblesse du P.C, comment expliquer sinon les derniers scores électoraux des Verts, inférieurs même à ceux du P.C. ? Il faut intégrer le succès des campagnes pour obtenir la bipolarisation et la présidentialisation de la vie politique (française) ; l’installation d’un système d’alternance dont les sauts réels dans un sens puis dans l’autre font oublier le sens général de la marche au travers justement de ces alternances. Alternance tout à fait contraire à la visée d’un changement profond initialement révolutionnaire et donc d’une certaine façon irréversible. L’absence d’alternance depuis 2002 a conduit la droite à rechercher autrement l’ouverture d’un horizon (même à court terme) en promettant -en réalisant- une ouverture à gauche afin de présenter et de faire accepter cet horizon moyen plus clairement contradictoire encore avec la recherche d’un changement radical. Le P.C. (peut-être comme les verts, la gauche d’entre eux au moins) a difficilement sa place (il perd sa spécificité d’une visée lointaine ) dans un système bipolaire d’alternances comme dans celui d’une droite ouverte à gauche. Le glissement au centre de son allié PS, cause et reflet d’un glissement à droite de la société française, est de ce point de vue un fait marquant. Comment d’un côté travailler avec cet allié quoiqu’il devienne et d’un autre (re)construire les bases d’une véritable alternance dont la société a besoin, et avec qui engager cette reconstruction.

Pourquoi ce parti s’appelle-t-il communiste, l’est-il vraiment communiste, et doit-il le rester ?

Selon les critères de ce même P.C. au temps de son apogée et jusque dans les années 70 ( ?) certainement pas. Avec Marx et avec Lénine, ce n’est pas (seulement) qu’il existe des classes sociales, pas non plus (seulement) qu’elles ont ou peuvent avoir des intérêts contradictoires1, c’est que la classe ouvrière -et ses alliés-, un résultat de la science de l’histoire, est investie d’une mission historique : s’emparer du pouvoir en l’arrachant au besoin par la violence à la classe antagonique bourgeoise, puis l’exercer jusqu’à l’extinction de la nécessité de tout pouvoir de classe rendue possible par le développement des forces productives. Le P.C. ne dit plus cela, plus du tout même (la LCR non plus d’ailleurs !). C’est que dans la même période, jusqu’aux années 70( ?), le P.C. disait ou laissait largement croire que l’URSS et ses alliés donnaient un peu à voir un exemple de ce que pourrait être un pouvoir ouvrier avant son extinction.

Ce n’était plus possible après que l’URSS se soit éteinte pas du tout dans le communisme développé (ni c’est vrai pas non plus au cours d’une guerre civile sanglante2) mais dans un abandon tout à fait pacifique par jet de l’éponge de ses dirigeants les plus conscients d’un échec économique que ne supportaient plus les gens en manque aussi de libertés dites démocratiques. Dans ces pays de l’est, un certain nombre de libertés ont bien été établies depuis, mais surtout celle d’entreprendre ; certains se sont enrichis mais des millions de pauvres ont été précipités dans la misère.

Et le P.C.F. resté communiste, et justement parce qu’il le restait, a cependant alors pris une très grande distance par rapport à ces expériences terminées du socialisme révolutionnaire réel ; probablement trop grande, à la mesure de ce qu’elle ne l’avait pas été assez au cours des décennies précédentes.

Mais pourquoi même rester communiste alors ; c’est que le P.C. a et avait eu un passé honorable et même glorieux dans les luttes sociales, dans la résistance pendant l’occupation allemande nazie et dans toutes les luttes contre le colonialisme et d’abord le colonialisme français (c’était plus difficile). Il est le seul Parti de pouvoir a avoir mené ces luttes et pour ne citer après celle du Vietnam que la guerre d’Algérie, il faut rappeler que tous les partis de la droite et l’extrême droite bien sûr aux gaullistes au centre et hélas aux socialistes ont participé au pouvoir gouvernemental responsable de l’assassinat d'au moins 500 000 algériens et de la mort de 20 000 français (ce n’était pas encore les guerres zéro mort). Aux enragés de l’anticommunisme, il faut peut-être rappeler que si eux ou leurs prédécesseurs se sont peut-être moins trompés sur ce qui se passait au delà de l’Oural, ils ont par contre été les artisans politiques directs des massacres coloniaux de « notre » armée au delà de la Méditerranée, au delà des mers. Peut-être trouve-t-on là la source de la vigueur de leur anticommunisme et de leur désir de voir disparaître comme un témoin à retardement d’une tache de leur histoire, leur propre histoire pas celle d’un pays lointain.

Quels bilans ?

Dans ce qui a attiré vers le communisme tant de gens et parmi eux tant d’intellectuels, c’est cette association qu’on a trouvé dans le marxisme entre la justice sociale et la science, la justice devenant finalement nécessaire et presque inéluctable. Ne faut-il pas dire que c’est justement cet aspect qui a engendré trop souvent l’acceptation de fautes tournant toujours autour de ce précepte que la fin justifie ou au moins excuse les moyens. Mais non, la justice n’est pas inéluctable et l’humanité peut même tout simplement s’éteindre ou régresser radicalement de ses errements.

Deux points doivent être retenus :

1. On ne peut réduire l’expérience de pays socialistes aux manques de liberté, encore moins à leurs crimes, ni la RDA à la Stasi ou Cuba à ses prisonniers politiques. Il faudrait sinon bannir le capitalisme, rebaptisé aujourd’hui libéralisme, pour avoir produit tous les colonialismes, le nazisme et encore aujourd’hui les millions de morts du fait de la malnutrition ou du défaut d’eau potable. L'échec des pays socialistes, du monde des pays socialistes est un échec économique bien plus que politique (le monde s’accommode d’ailleurs très bien aujourd’hui des violations des droits de l’homme ou de celles des résolutions de l’ONU par Israël ou de celles des USA en Irak ou à Guantanamo). Cet échec économique a largement sa cause dans la course aux armements que ces pays ont du (pouvaient-ils, devaient-ils ne pas le faire ?) suivre.

2. On ne peut pas plus faire relever tout ce qui c’est fait de mal dans ces pays des seules conditions historiques ou des erreurs d’application d’une théorie qui resterait immaculée. En parallèle, à l’inventaire des succès et des échecs du monde socialiste de l’est et de celui de la social-démocratie, faire celui du système capitaliste : succès, échecs, gaspillages, et cela dans l’ensemble du monde.

Quelle est aujourd’hui la base idéologique du P.C. ?

On ne sait pas. Mais si le P.C. n’est pas assez communiste, il ne peut pas et ne doit pas le redevenir pour simplement garder ce nom ! Pas de retour à la « dictature du prolétariat ». Un concept qui a peut-être été valable (qui pourrait, qui sait le redevenir) mais qui ne correspond pas à la réalité historique de notre époque : seules des alliances peuvent résister mais c’est encore plus essentiel pour « prendre le pouvoir » : seules des alliances en sont capables il faudrait dire peuvent un jour le devenir capables car elles ne le sont pas aujourd’hui ! Pour ne parler que de la France...

Le P.C. doit restructurer ses fondations idéologiques et compléter et corriger radicalement Marx et Lénine à la lumière de tous les développements historiques et de tous les événements survenus depuis un siècle à la lumière aussi des développements scientifiques et techniques qui ont modifié bien des mécanismes à l’œuvre dans le fonctionnement du monde, à la lumière enfin -l’ombre peut-être plutôt- des contraintes de l’éthologie humaine qu’aucun volontarisme n’a pu mettre en défaut.

Pourrait-on s’orienter vers le seul objectif de résistance : limiter (éviter) les dégâts pour les plus pauvres, les plus faibles qui peuvent très bien être « démocratiquement » écrasés (qu’on pense à Israël, aux USA ou à une autre époque à la prise du pouvoir par les nazis) ? Peut-on définir des activités nécessairement du domaine public d’autres qui en seraient exclus ; de même avec le marché.

Ce ne serait pas rien, et c’est ce qu’il faut faire, mais en même temps que les nécessaires changements plus profonds sont élaborés, défendus dans la société et enfin réalisés dans le déroulement de l’histoire.

« La Gauche » peut-elle comme les allemands abandonner toute référence au communisme ? ou bien comme les italiens adopter quelque chose comme un parti de la refondation communiste ? pour marquer que le communisme et la Commune sont des valeurs historiques/de naissance de la France. En hommage aussi à tous ceux dont cet idéal a éclairé les luttes d’une incroyable difficulté dans la résistance au nazisme. Il serait paradoxal au moment (que le P.C. n’a certes pas choisi !) où le jeune communiste Guy Môquet devient le symbole de la résistance que le P.C. abandonne son nom de communiste ; il serait suicidaire qu’il n’accompagne pas ce nom d’un adjectif nouveau (qu’il faut trouver : humaniste, démocratique, de la refondation ? ...) qui indique avec la plus grande clarté qu’une période historique du communisme est révolue, une page est tournée... elle l’est depuis bientôt vingt ans.

Quelques bases anciennes ou nouvelles. Passer d’une gauche de résistance à une gauche de proposition.

Bien sûr que les classes sociales existent, l’actualité de chaque jour le confirme, bien sûr aussi que leurs intérêts sont ou peuvent être contradictoires antagoniques. Bien sûr aussi que depuis la disparition du camp socialiste avec celle de l’URSS et de ses alliés et depuis l’affaiblissement considérable des P.C.s dans les pays occidentaux, la classe dominante domine partout sans partage et sans obstacles ; sans même les contraintes que pouvaient apporter l’exemple pas toujours mauvais des pays socialistes ; le doute qu’il y avait chez les gens qu’il pouvait exister mieux, beaucoup mieux. Plus grave, grâce à son hégémonie dans les médias, grâce au rôle aujourd’hui déterminants de ces médias, elle a réussi aussi à dominer les esprits. Comment comprendre autrement le hiatus entre d’une part l’acceptation par l’opinion publique quand ce n’est pas la bienveillance, aux incroyables atteintes aux droits de l’homme aujourd’hui que ce soit à Guantanamo, Abou Graid, ou Gaza d’un côté et les millions de gens (oui des millions) qui chaque année meurent de malnutrition ou de maladies maîtrisables à cause des lois du marché et des conséquences des décisions des pays qui le dominent et y édictent les règles de l’autre et d’autre part l’indignation sincère renouvelée et d’ailleurs justifiée à l’évocation des violations des droits des intellectuels dans les pays de l’est dans les dernières années d’existence du monde soviétique, dans le passé donc.

Il n’en reste pas moins que l’idéologie de la droite toute dominante est faible, incohérente, pleine d’exceptions ad hoc décidées dans le plus grand pragmatisme dont elle se vante. Tout de même, la compétition tient une place centrale dans le dispositif idéologique libéral. Combattre cette place en montrant qu’elle nous éloigne de la spécificité humaine en nous ramenant vers nos ancêtres purement animaux et en montrant aussi le prix des pots cassés. Bien souvent, l’idéologie dominante, c’est plutôt simplement la défense inconditionnelle des intérêts de la classe dominante, point. Elle ne domine pas dans la sphère des idéologies, simplement elle est la pseudo-idéologie de la classe dominante hégémonique aujourd’hui. Sa domination est forte mais n’est-elle pas précaire ?

Pour la remettre en cause, cela suppose de passer des mots de la résistance à la construction peu à peu d’un monde nouveau dont la structure et les éléments de base sont à trouver aujourd’hui mais restent à définir. Une opportunité peut nous y aider : l’émergence déjà déterminante des problèmes d’écologie à côté de ceux des inégalités et l’incapacité fondamentale qu’a le marché de les traiter en harmonie. De les traiter tout court. Les inégalités dans chaque pays et dans le monde sont une des faces les plus hideuses du système, mais il faut y répondre de façon réaliste et surtout efficace. Certaines richesses et parmi elles les plus exorbitantes sont purement parasitaires, mais d’autres sont seulement anormalement gonflées. D’une certaine manière, il faut construire un système inégalitaire (démocratique et) humaniste.

De même qu’il faut « revoir » le marxisme et examiner l’expérience historique des pays socialistes, leurs réussites, les causes et les mécanismes de leurs échecs et même ceux de leurs perversions, il faut compléter l’analyse du capitalisme moderne et l’affirmation de ses incohérences ses défauts ses crimes par un examen de ses succès, des mécanismes qui y ont conduit, de son pouvoir de séduction dont une grande part vient sans aucun doute de la maîtrise des esprits par les médias qu’il domine mais qui ne se réduit pas à cela. Si les gens ne rejettent ou ne combattent pas ou pas assez le système (libéral ?), ce n’est pas seulement à cause du manque d’alternative ; c’est aussi parce qu’ils voient des avantages à ce système. Pour partie résultat de la propagande, pour partie aussi réalité. Cela ne retire rien à la critique radicale de ce système que bien souvent les gens partagent. Faire l’inventaire de ces succès, des moyens pour y parvenir et d’une alternative à ces moyens.

Le devoir de démocratie

D’un côté, sans aucun doute, nos « démocraties occidentales » ne sont pas des démocraties réel les. Pas du tout, même. Elles ne sont pourtant pas des dictatures en ce sens qu’elles fonctionnent avec des élections libres et qu’y sont préservés un certain nombre de droits individuels. Ceux qui ont vécu ou vivent encore dans une dictature connaissent bien la différence. Mais dans ces « démocraties occidentales » le pouvoir, au travers d’alternances diverses dans leur forme et leur périodicité, reste pour l’essentiel le même et garde la même orientation. Simplement, ce pouvoir est assez puissant -dominant- d’une part pour garder les commandes réelles au travers des vicissitudes des élections et, surtout aujourd’hui, pour imposer son mode de pensée par la maîtrise permanente des moyens dits de communication et d’information.

Mais d’un autre côté, ne doit-on pas dire que les gens tels qu’ils existent aujourd’hui - vous, nous- ne désirent pas vraiment la démocratie. A tous le échelons, ils veulent des « despotes éclairés », des représentants (élus ou non) qui gouverneront selon ce qu’ils (les gens) pensent être leur intérêt à l’intérieur de ce qu’ils (toujours les gens) pensent être le possible. Ils ne veulent pas spontanément participer au pouvoir. Pas du tout. Et si parmi eux (parmi nous) il s’en trouve quelques-uns qui manifestent l’envie de prendre le pouvoir, au moins d’y participer, il s’établira toujours la suspicion qu’il n’y ait à l’origine de cette distinction un certain goût pour le pouvoir, le pouvoir tel qu’il se pratique aujourd’hui, justement sans trop de démocratie.

Sur le socle des libertés individuelles et collectives, en même temps qu’un droit, ne faut-il pas présenter la démocratie d’abord comme un devoir. Un devoir qui suppose pour chacun de s’y impliquer avec ce que cela suppose de temps et de travail ; travail individuel et travail collectif.

N.B. Il faut obtenir le temps correspondant, au moins en partie, sur le temps de travail (les lois Auroux ne s’étaient- elles pas engagées un tout petit peu sur cette voie ?).

1 Sinon il va falloir organiser la résistance oui, mais seulement cela, pas de changements dans les fondements de la société : résister au pire, peut-être aménager, c’est tout.

2 N’oublions pas que partout, pendant un siècle et y compris là où le P.C. était au pouvoir -il y a de sanglantes exceptions, mais qui n’ont en commun que le nom-, les valeurs et la visée humanistes du communisme existaient pour motiver les uns et limiter pour les autres -bien peu pour certains- les dérives du pouvoir.

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